16 avril 2018 - Lundi 3ème semaine de Pâques
Frères et sœurs,
Les foules sont à la recherche de Jésus, mais cette recherche est ambiguë : « vous me cherchez, non parce que vous avez vu des
signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés ».
La recherche de Dieu est comme inscrite dans le cœur humain, mais elle est souvent mêlée à toutes sortes de désirs beaucoup
moins surnaturels. Dès lors, elle court le risque de devenir une quête improbable… Combien de gens disent chercher Dieu et ne
le trouvent jamais ! Voilà pourquoi il est plus sûr de désirer de se laisser chercher et trouver par Dieu ! Car, chez lui il n’y a pas
d’ambiguïté, il n’y a pas de fausse recherche. Jésus est le bon pasteur qui part lui-même à la recherche de la brebis égarée,
qui la trouve et la ramène au bercail.
Fondamentalement, il s’agit d’accueillir dans la foi l’œuvre divine du salut. C’est la nourriture qui ne se perd pas, mais qui dure
en vie éternelle parce qu’elle vient du Fils. Aux hommes de cette foule qui demandent ce qu’ils doivent faire pour « travailler
aux œuvres de Dieu », Jésus répond en inversant complètement la perspective. Il ne parle pas des « œuvres de Dieu »,
mais de « l’œuvre de Dieu ». Le Travail, l’Oeuvre de Dieu, c’est Lui, le Christ, l’Envoyé du Père, le Sauveur des hommes.
S’il y a une coopération de l’homme – et il y en a une, bien réelle et active même –, c’est par la foi qu’elle doit se manifester :
« l’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en Celui qu’il a envoyé ».
Cette foi, suscitée dans les cœurs par la grâce du Christ ressuscité, qui fait se lever des enfants de Lumière, comme Etienne,
elle est soumise à l’épreuve de la fidélité, au combat de la fidélité. Le chef de file des martyrs trouve dans sa foi au Ressuscité
la force de « rejeter ce qui est indigne » du nom qu’il porte et la force de « rechercher ce qui lui fait honneur ». Etienne, rempli
de la grâce et de la puissance de Dieu, est comme déjà transfiguré, au point que son visage apparaisse aux yeux de ses
persécuteurs, comme celui d’un ange.
Frères et sœurs, à la table du sacrement pascal, puissions-nous refaire nos forces de croyants pour mener le combat de la foi,
pour témoigner de l’œuvre du Christ en nos âmes. Amen.