28ème message : 10 mai 2020 — Diocèse de Tulle

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28ème message : 10 mai 2020

Chers amis, nous voici à la veille d’une première étape de “déconfinement”, prévue à partir de ce 11 mai. Un certain nombre de métiers, de commerces, vont pouvoir reprendre, avec des règles assez contraignantes. De même les élèves du primaire, progressivement, selon les communes, les instituteurs, les familles...

 En notre Corrèze plus verte que jamais, il va falloir reprendre le quotidien, avec plus de mobilité et de liberté, mais aussi de responsabilité, ce qui veut dire aussi, se délivrer peut-être d’un autre virus un peu paralysant, et qui s’appelle la peur...
D’autres activités sont encore “contenues”, en particulier toutes celles qui impliquent des rassemblements où les personnes sont trop proches, ou trop nombreuses. Ainsi de la restauration, des salles de cinéma ou de concert, des sports collectifs de contact...
 
Nous autres chrétiens, sommes encore “confinés”. Nos églises sont ouvertes, et nous pouvons nous y rendre librement. Mais la prière liturgique, qui implique une assemblée, nous est encore interdite. Peut-être pourrons-nous nous retrouver à partir de la fête de Pentecôte, le 31 mai prochain ? cela est encore discuté entre le gouvernement et nos évêques, ainsi que des moyens qu’il conviendra de mettre en œuvre concrètement, pour que ces célébrations ne soient pas l’occasion pour le virus, de se remettre à circuler.

Le “confinement” très sévère des apôtres ! et la liberté du Christ, et de son amour.


 
Et me vient à l’esprit le tout premier temps pascal, d’il y a bientôt 2000 ans, celui qui s’écoula de la résurrection du Seigneur, jusqu’à la grande fête juive de la Pentecôte. Cinquante jours, 7 semaines, pendant lesquelles le Seigneur se manifesta à ses apôtres, qui vivaient eux aussi une sorte de confinement à double tour : “par peur des juifs”, nous dit saint Jean (Jn 20, 19) : Au contraire, le Seigneur ressuscité incarne, si l’on peut dire, la liberté absolue : non seulement il a vaincu la peur et la mort, mais Il rejoint ses apôtres, “toute porte close”, pour les libérer de la peine, de la honte, du péché, et les inviter à accueillir et communiquer son Esprit Saint. Soufflant sur eux, il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » 
 
Déconfinement progressif des apôtres, certaines activités reprennent : les apôtres ont rendez-vous avec le Seigneur en Galilée, mais Il tarde ! fatigué d’attendre, Pierre déclare : “Je m’en vais à la pêche”! Et quelques autres s’embarquent avec lui : Thomas, Nathanaël, Jacques et Jean, et deux autres. Apparemment, l’activité de pécheur est moins dangereuse que celle de la prédication de la bonne nouvelle, et pourtant, elle n’est pas loin dans la mémoire de Pierre, cette parole de Jésus, lors de la première pêche miraculeuse : “Sois sans crainte, désormais, tu seras pécheur d’homme” ! (Luc, 5, 10) Ces sept apôtres, en montant dans la barque de Pierre, ne savent pas encore que dans quelques instants, se reproduira le signe d’une pêche exceptionnelle : 153 gros poissons ! et la mission, toujours associée à la rencontre avec le Seigneur, confirmée pour Pierre, par trois fois : “sois le berger de mes brebis” ; avec cette triple invitation encore, à se libérer des reniements et de la peur, mais par amour, pour la mission : ”Pierre, m’aimes-tu plus que tout ? ... Sois le berger de mes brebis.”
 
Déconfinement total, le jour de la Pentecôte, et non pas à cause du vin doux (actes 2, 13)  ! Au temps des apôtres, la Pentecôte dans la liturgie juive, est la célébration du don de la Loi, la Thora donnée par Dieu au peuple par Moïse au Sinaï, quelques 13 siècles plus tôt. Les dix commandements, cœur de cette Thora de Moïse, chemin de sagesse, d’intelligence, de bonheur vrai, et cause de l’admiration de tous les peuples pour Israël (Deutéronome, 4, 6)
L’obéissance à la loi, c’est bien, mais l’accomplir par amour, c’est infiniment mieux : “Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis, car tout ce que j’ai reçu de mon Père, je vous l’ai fait connaître”. Et qu’est-ce que Jésus a reçu de son père, sinon de demeurer en Lui, dans l’Amour, par l’Esprit. Aussi, pour les chrétiens, Pentecôte n’est plus d’abord la fête du don de la loi, mais de son dépassement dans le commandement nouveau du Seigneur : “Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés”.
 
Vivons donc cette attente de la fête de Pentecôte, comme une préparation à un déconfinement spirituel, pour la mission, pour une “église en sortie”, comme aime à dire le pape François, joyeuse d’annoncer le Christ ressuscité, et de le célébrer tous ensemble, comme cette première communauté de Jérusalem, “assidue à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à fraction du pain et aux prières” (actes 2, 42). A très bientôt !
 
Abbé Louis Brossollet
 
 
Voici le lien pour tous ceux qui n’ont pu regarder cette très belle émission des Secrets d’Histoire sur sainte Thérèse de Lisieux, à recommander autour de vous :
https://www.france.tv/france-3/secrets-d-histoire/1420601-therese-la-petite-sainte-de-lisieux.html
(disponible jusqu’au 3 juin, l’émission arrive après un petit temps de publicités...)
 
En pièce jointe la méditation du père Matthias Bahillo, pour les lectures de ce 5° dimanche de Pâques. Elle nous aidera pour la célébration de ce dimanche, merci à lui !

Méditation du Père Bahillo
 
Egalement en pièce jointe, en ce mois de mai, une autre méditation du père Eurico Sampaïo, pour accueillir la foi de Marie : Heureuse celle qui a cru ! Merci également !

Marie de Nazareth, la croyante

temps de célébration personnel ou familial en ce 10 mai 2020 – 5° dimanche de Pâques

proposition ci-dessous. En fin de célébration, la prière pour les vocations en ce dimanche où nous aurions dû nous retrouver en diocèse à Aubazine, autour de notre évêque, pour clôturer une semaine de prière et de rencontres autour des vocations consacrées.

http://resolveuid/b0c5010064db4dffbf319acefa90c2b7